Le paganisme n’est pas mort.
Il est resté silencieux… Quelque part, dans nos forêts, dans nos légendes, dans notre imaginaire, dans notre culture et dans nos cœurs. Là, entre deux feuilles mortes ou dans un timide bourgeon. Là, dans les chansons d’un autre temps qui enchantent l’âme des mortels, les faisant aller et venir entre ici et l’Au-Delà. Là, dans nos quêtes mystiques et intérieures, dans la roue des saisons, la danse éternelle du soleil et la lune. Si les hommes ont pu oublier un temps la toute puissance de la Nature et de ses forces, l’Autre-Monde, lui, s’est maintenu avec endurance.
Non le paganisme n’est pas mort, il s’était simplement endormi et voilà qu’aujourd’hui, nous, prêtres, nous assistons à son renouveau avec émerveillement.
Le voilà venu, l’âge d’or.
Les forêts sortent de leur torpeur avec grâce et force. Les voilà, les labyrinthes boisés bourdonnant de vie qui n’appartiennent pas aux hommes. Les voilà, les délégations de l’Autre-Monde : esprits, fées et élémentaux. Les voilà, les dieux anciens et avec eux l’amour qui les unit aux humains depuis toujours. La voilà, la magie qui autrefois faisait trembler autant qu’elle était admirée. Il est temps désormais de tenir la promesse faite avant le silence : « nous reviendrons ».
Écoutez. Voyez. Sentez.
Le Voile se lève peu à peu, l’Autre-Monde s’éveille.
Et vous pouvez presque le parler, le toucher, l’incarner.
Bientôt viendra le temps de le vivre.
Nous autres, les prêtres, nous les sentinelles de l’invisible, nous étions réunis avant l’aube pour assister à son réveil.
Que cette ère nouvelle soit à la paix et au miel.